Fasciné par les fabrications amateurs en tout genre, j’ai décidé de
m’intéresser aux notions de débrouille, de bricolage, ou encore de
fabrications vernaculaires. La réalisation d’un répertoire photogra-
phique de ces fabrications amateurs m’a permis de voir la potentialité
des matières et des techniques utilisées et ainsi d’avoir la volonté de
déplacer les choses, d’un statut d’outil de réparation non durable au
statut d’objet pérenne.
En choisissant comme point de départ le bricolage, je me suis donné
la contrainte de renoncer à une méthode de transformation idéale.
Ce qui m’a amené à réfléchir à de nouveaux principes mais plus
largement à de nouveaux modes opératoires basés sur l’utilisation de
matières et d’objets que l’on à déjà et sur la temporalité qu’elles im-
posent. Ces matières et ces techniques ne s’adaptent pas forcément
à des machines classiques, m’obligeant a penser leurs méthodes de
mise en forme, à trouver de nouveaux outils ou bien à les transformer
manuellement.
Ce projet illustre la notion du « FAIRE AVEC », faire avec dans un
esprit de re-évaluation de la valeur des choses, dans une volonté de
re-découvrir ce qui peut se faire avec ce que l’on considère comme
acquis.
Ainsi, une partie de mon diplôme à été consacrée au détournement
d’un matériau semi-fini : le panneau de particule, plus communément
appelé aggloméré. Une matière considérée comme pauvre, fragile,
que l’on cache et utilisée uniquement sous la forme de panneaux.